Notre Histoire


Tout commence en 2016, lorsque Cléa, Jules et Gabriel se lancent dans leur première aventure entrepreneuriale. Tous trois viennent de familles d’artistes et d’entrepreneur.es. Cléa travaille alors dans le cinéma, Gabriel est directeur artistique dans une agence de publicité et Jules évolue au contact d’artistes urbain.es. Ensemble, ils.elles créent un projet collaboratif avec des artistes coté.es sur le marché de l’art, dont ils.elles apposent le travail sur des vêtements. Leur idée : vendre le vêtement comme une œuvre d’art en édition limitée, signée, datée ; sortir l’art de l’exclusivité des musées et galeries et créer des pièces de valeur, moins chères qu’un tableau, moins élitistes, que toutes et tous pourraient s’offrir. Ils.elles se retrouvent rapidement confronté.es à des difficultés de production, les petites séries étant, à ce moment-là, un réel challenge en termes de coûts pour les manufactures françaises, et beaucoup de portes leur sont fermées. Jules entend parler d’une vente aux enchères d’une ancienne usine textile dans le Nord de la France. Ils.elles se mettent en route dès le lendemain et font l’acquisition de leurs premières machines à coudre, engagent une couturière, Lucie, et lancent leur marque.


Jules, Gabriel et Cléa fondateurs de coco et rico partant acheter leurs premières machines à coudre - Été 2016

Jules, Gabriel et Cléa partant acheter leurs premières machines à coudre - Été 2016


Ils.elles se rendent rapidement compte qu’il existe un manque sur le marché de la mode autour de la production française à la demande. À ce moment-là, le documentaire The True Cost d’Andrews Morgan, qui dresse un portrait sans fard de l’industrie de la fast fashion et de son impact social et environnemental, marque profondément Cléa. Des discussions qui suivront entre les trois amis naîtra Coco&Rico, début 2017. Les premières grandes valeurs se dessinent : rien que du local, du circuit court, du vegan, du responsable, une transparence absolue sur tous les aspects inhérents à leurs productions, des produits de qualité et accessibles à toutes et tous, et surtout la création d’un projet humain, avec une proposition de valeur forte pour la société. Ils.elles engagent des mécanicien.nes modèles et machines et ouvrent leur petit atelier. Ils démarrent avec des petits créateurs qui adhèrent à leurs valeurs.

Mais comment être économiquement à la hauteur de leurs ambitions, développer leur idée, investir dans du matériel, de l’espace, des personnes ? Confronté.es à la frustration de gérer un atelier suivant un modèle traditionnel qui ne leur convient pas et sentant, la demande s’intensifiant, que leur système est limité en termes de délais, ils.elles prennent le temps de réfléchir à la refonte de leur activité. Gabriel fait part à ses associé.es d’un livre qu’il vient de lire sur une nouvelle forme de management, la méthode opale, qui repose sur l’autogouvernance, à l’autorité non pas hiérarchisée mais distribuée, l’intelligence collective comme moteur principal, le bien-être et l’acceptation au travail. Le modèle, qui a notamment fait ses preuves chez Patagonia, les séduit. Ils.elles décident de faire table rase sur leur fonctionnement, rédigent une charte d’engagement. En rencontrant Stéphane, qui a travaillé 20 ans dans le Sentier, ils.elles font pivoter leur modèle économique vers un système de réseau d’ateliers, au sein duquel ils.elles garantissent la qualité des produits et le respect de leurs valeurs éthiques, et offrent des délais et tarifs hautement compétitifs. Leur objectif de démocratiser la mode éthique et Made in France se rapproche.

Jules, Cléa, Gabriel et Django fondateurs de coco et rico  - Printemps 2020

Jules, Cléa, Gabriel et Django - Printemps 2020

Au printemps 2020, le monde entier est touché par la crise du Covid-19. Du jour au lendemain, Coco&Rico se mobilise, avec 40 ateliers partenaires en Île-de-France en pic d’activité, pour la production de plus d’un million de masques par semaine. Cet essor d’activité leur permet de montrer à grande échelle que leur système fonctionne. Un catalogue produit est développé, la proposition de services est structurée, les prises de contact d’industries et de créateurs et créatrices se multiplient, la machine est lancée.

Aujourd’hui, Coco&Rico ambitionne de s’imposer comme leader français sur la production de textile éthique. Et pourquoi pas, si les conditions sont réunies, ouvrir un Coco&Rico local dans un autre pays ?